AEOLUSA
Putain de salopes.
Putain d'école.
Les mêmes habitudes tous les jours de l'année.
J'ai pas le temps pour ces conneries de lycée.
Au moins, j'ai Sky.
Argh. Pas lui.
Dylan Marcy. La brute du lycée qui, apparemment, veut me sauter.
Bon, d'accord, il a de longs cheveux noisette duveteux, des yeux bleus et un physique plutôt sympa, mais putain, qu'il est chiant !
Et il ressemble à un surfeur.
Je déteste les surfeurs.
Qu'il aille se faire foutre, lui et tous les autres.
J'entre dans l'école.
Vont-ils arrêter de chuchoter en pensant que je ne les entends pas ?
Tout ça parce que j'ai tué mes parents.
C'est pas si grave.
Volodimir et Ezra Yolkoya étaient vraiment des salauds.
Vous croyez vraiment que je me soucie des « trucs de filles » ?
Eux, si.
Ils m'ont emmenée en thérapie.
QUI A BESOIN DE THÉRAPIE, DE TOUTE FAÇON ?!
Bon, peut-être que j'ai des problèmes de colère, des troubles de l'identité et un TDAH, mais ça ne veut PAS dire que j'ai besoin d'une thérapie.
Dylan semble vouloir retenter sa chance. Il s'approche et essaie de me prendre dans ses bras (juste pour me pincer les fesses, en fait).
- « Lâche-moi avant que je te coupe les couilles », je dis, sans plaisanter du tout, et il le sait, puisqu'il se lève.
- « Oh là là. Je disais juste bonjour », dit-il avec ce fichu sourire qui rend les filles folles amoureuses et moi folle de rage.
- « Tu as entendu ? Il y a… »
- « Je m'en fous », je dis, le coupant net dans sa tentative de séduction.
Je le gifle puis je vais attendre Sky sur le toit de l'école.
Quand il arrive, je respire enfin. Mon frère de sang a le pouvoir de me faire me sentir libre pour une fois.
Il a des cheveux noirs bouclés et en désordre, dont il a teint les pointes en rouge. Sa peau est noire, comme la mienne, et il est un peu plus grand. Ses yeux sont marrons, et il a l'air très heureux, comme toujours, à mon avis.
On s'est rencontrés au collège, juste après mon départ des États-Unis pour Toronto, à 13 ans. Il en avait 14 à l'époque et se faisait harceler par un lycéen un peu cinglé.
J'ai appris qu'il était le fils du défunt président Spectrali.
Bref. Je l'invite à s'asseoir par terre à côté de moi.
— Hé ! Tu as entendu les nouvelles ? me demande-t-il, tout excité.
— Quelles nouvelles ? je réponds, sceptique, presque inquiète que le pays ait replongé dans la folie.
—« Deux nouveaux élèves arrivent ! L'un de France, l'autre du Brésil ! Je suis trop content !»
— « Hein ? J'ai entendu dire qu'une fille venait aussi. On verra bien », dis-je, toujours sceptique mais sans m'en soucier le moins du monde.
Après les cours, nous sommes rentrés à mon manoir.
Ah oui… je suis milliardaire.
Mais pas dans le bon sens du terme.
Mes parents étaient mafieux, et quand je les ai tués, j'ai… disons, « amélioré » leur mafia.
Mon manoir est situé à l'arrière de la ville. Il est divisé en trois étages, avec six chambres, deux salons, quatre salles de bains et mon bureau, au milieu du deuxième étage. Il y a beaucoup de baies vitrées et très peu de murs.
Bref.
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LE LENDEMAIN
Oh. D'accord. Merde.
Je savais que Sky avait dit qu'ils étaient canons, mais BORDEL !
Un type d'1m94, cheveux blancs, physique de rêve et habillé comme une star du porno, se tient devant moi.
J'crois qu'il s'appelle Slaughter.
Putain,
Qui aurait cru que les mardis pouvaient être aussi excitants ?
Sky bouillonne derrière moi, imaginant toutes sortes de scénarios, tel un petit lutin malicieux.
-"ET S'IL EST CÉLIBATAIRE ?!", me chuchote-t-il à l'oreille.
-"Alors..."
Je m'arrête net.
UN PUTAIN DE DIEU GREC.
Lucas Dwayne.
Un Brésilien qui semble adorer les vêtements de compression.
Il a des dreadlocks, les pointes dorées, des yeux gris et un corps d'athlète.
Sa peau est si mate et semble si... douce..
REPRENDS TOI, AEOLUSA !
Oublie pas ton vœux de chasteté.
Mais putain, sérieux...
Est-ce possible d'être aussi canon ?
Il a des tatouages aussi.
Attends...
EST-CE QU'IL VIENT VERS MOI ?!