Chapitre 1 – L'appel du fondateur
Le jardin d'entraînement de l'Académie Asteria resplendissait. Les décorations scintillaient sous la lumière dorée du soleil d'été, en prévision de la Grande Compétition, cet événement où les plus talentueux du monde entier passaient leurs examens finaux, tous les dix mois, pour évaluer le niveau de leurs pouvoirs.
Je me tenais là, assise dans l'herbe fraîche et luxuriante, admirant le décor. Les fleurs semblaient elles-mêmes se pencher vers la lumière, et l'air portait une odeur douce, presque envoûtante.
Cela faisait plus d'une heure que j'attendais qu'on vienne me chercher pour m'emmener dans le bureau du fondateur, Marlius. C'est lui qui devait m'annoncer la composition de mon équipe pour l'année, en fonction des évaluations.
— Ah… (je soupirai bruyamment) Ça fait une heure que j'attends… J'en ai marre, putain !
Je haussai la voix, plus pour me défouler que pour être entendue. Mais soudain, une ombre se dessina derrière moi. Je me retournai vivement.
— Elana ? pensai-je.
La secrétaire du fondateur se tenait là, son éternel sourire doux aux lèvres, un sourire chaud comme les rayons du soleil.
— Coucou, dit-elle. Tu vas attraper un coup de soleil en restant ici.
— Je profite des décorations avant qu'elles ne soient détruites pendant la compétition. Tu sais bien que chaque année, il y a des accidents magiques.
Elana éclata de rire.
— Pas cette année. Fais-moi confiance.
— Tu dis ça tous les ans… et le pire finit toujours par arriver.
Son sourire rassurant ne me convainquait qu'à moitié.
— Au fait… ça fait une demi-heure que le fondateur m'a envoyée te chercher.
Je me redressai brusquement.
— Quoi ?! Et pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?! Il va être furieux !
— Pas de panique, il sait que j'aime prendre mon temps.
— Facile à dire… marmonnai-je.
Je me mis à courir à travers les couloirs. Malheureusement, mes talents sportifs étaient inexistants — et ce n'était certainement pas reconnu comme une aptitude magique.
— Et n'oublie pas de sourire devant lui ! cria Elana derrière moi.
Oui, c'est ça… pensais-je. Sourir comme elle, c'est facile… mais pas pour tout le monde.
Après plusieurs détours et un trajet en ascenseur, j'arrivai enfin devant une immense porte en bois doré, incrustée de diamants. Je toquai. Elle s'ouvrit lentement…
Le fondateur Marlius m'attendait, imposant, entouré de quatre jeunes gens de mon âge. Deux garçons, une fille… et l'un d'eux, à ma grande surprise, était mon cousin éloigné.
Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
— Bienvenue, mademoiselle Mitsunaoko. Entrez donc, déclara Marlius d'une voix grave.